Les robots sociaux

Depuis quelques années, de nouvelles études sont menés sur de nouveaux robots. Le but de ces recherches est de rendre le robot sociable. Les chercheurs peuvent s'inspirer des fictions vidéos ou écrites.

Pourquoi R2D2, le petit droïde de la saga "Star Wars", est-il souvent nommé dans les nombreux sondages, comme l'un des personnages préférés des spectateurs ? Pourtant, il n'est comparable en rien avec les robots évolués que l'on peut trouver dans les romans de sciences fictions. Il est doté d'un aspect sympathique et rassurant. Malgré son mode de locomotion est rudimentaire ( sur roulettes ), ses possibilités de préhension ou d'action particulièrement pauvres, ses capacités de communications réduites à de simples petits sons incompréhensibles (sauf pour les autres robots), et ses expressions qui ne va pas au-delà d'un petit voyant qui clignote, R2D2 est très apprécié, et considéré comme un robot sociable. Pourquoi cet engouement pour ce robot ? 

La raison essentielle tient à la place qu'il occupe aux côtés des héros du film. Tout en étant différent d'eux, physiquement et psychologiquement, il apparaît mieux intégré à leur communauté que les autres robots. Son autonomie est en fait comparable à l'autonomie dont dispose chacun des êtres vivants du film, car, bien que capable de prendre des décisions seul, il dépend en grande partie de son environnement social pour pouvoir fonctionner correctement. En ce sens, R2D2 est l'archétype de ce qu'il convient d'appeler un "robot socialement situé", robot autonome capable d'évoluer et prévu pour fonctionner au sein d'environnement socialisés, c'est à dire des milieux façonnés, contrôlés et occupés par des êtres humains, et essentiellement prévus pour eux. Cela sans qu'il ait besoin de tricher en jouant, par exemple, de son apparence physique: il est, et reste aux yeux de tous, un robot, à  qui il est pourtant possible de conférer une individualité, voire une intentionnalité, aussi naturellement qu'aux autres personnages.


D'autres plates formes, plus petites sont également réalisées simultanément afin d'examiner certains aspects spécifiques, avant de les mettre en pratique sur Cog. L'idée est d'obtenir un robot viable, robuste, qui peut exister, et dans lequel on va introduire des capacités telle que la mémoire (imitée du cerveau selon les règles de types "dynamique neuronale"), ou des capacités sociales d'interaction entre les agents.

 

Kismet - © Sam Ogden -http://www.ai.mit.edu/projects/cog  

Ainsi, Kismet (bonne fortune, en Turque), petite sœur de Cog, conçue en 1997, est un robot sociable qui, dans un avenir proche, deviendra la tête pensante de Cog.
Conçu par Cynthia Breazel, chercheuse au MIT, Kismet est une sorte de tête, dotée de 21 degrés de liberté et d'un cerveau aussi puissant qu'une dizaine d'ordinateurs. Jour après jour, auprès de sa nounou Cynthia, Kismet apprend a éprouver des pulsions, des besoins, voire des exigences, cherchant à les satisfaire, manifestant son intérêt, sa surprise, sa frustration ou sa bonne humeur. Une personnalité que la chercheuse définit
comme "une aspiration fondamentale à l'équilibre entre sociabilité, stimulation et fatigue".

Le lien ci-dessous vous dirigera vers une vidéo de Kimset:

http://caes.mit.edu/mvp/html/kismet.html

 

Kismet - Sam Ogden - http://www.ai.mit.edu/projects/cog

Les émotions de Kismet © MIT